11e étape
MANGANU - VERGIO
 
 
Samedi 17 juin : Une étape relativement plus cool que les jours précédents s'annonce sous
le soleil et la chaleur. Presque tous les randonneurs sont déjà partis et nous découvrons
dans le réfectoire un évier bouché et rempli d'eau à la limite du débordement. Aujourd'hui
inutile de se presser, pour ce soir nous avons réservé des chambres à l'hôtel de Vergio.
Je profite pour ranger la vaisselle pendant que notre ami Michel joue au plombier.
Il suffisait d'ouvrir le siphon pour que tout fonctionne à merveille.
Nous quittons le refuge à 7 heures par un chemin très agréable qui descend
très doucement vers la Bocca d'Acqua Ciarnente, puis nous nous dirigeons vers les
bergeries de Vaccaghia en croisant beaucoup de monde.
Après une heure de marche nous arrivons aux bergeries et constatons que là aussi
 les bergers assurent depuis quelques années le ravitaillement (fromage, saucisson……..)
ainsi que l'hébergement et la restauration avec une bonne ambiance d'après les échos.
Nous nous attardons un peu pour discuter avec d'autres randonneurs, puis après un
dernier tour d'horizon nous reprenons notre chemin. Nous remontons maintenant la vallée
du Tavignano très verdoyante pour déboucher sur le lac de Nino et ses pozzines à 1743 m
avec comme toile de fond la chaîne du Rotondo. C'est un des lacs emblématiques de la
montagne corse et un lieu de légende. On dit que le diable y rejoignait son antre
 en plongeant dans ces eaux glaciales.
Une petite halte prés de la source pour refaire le plein et quelques séquences vidéo et photos
tant le paysage est magnifique. Les chevaux sauvages ne sont pas présents aux abords du lac,
mais nous pouvons les apercevoir au loin.
 
 
 Au bout du lac le sentier remonte doucement dans la caillasse, nous croisons des cavaliers et sommes toujours impressionnés par la facilité des chevaux à évoluer dans ce terrain. Le ciel s'assombrit et quelques gouttes se mettent à tomber dans la montée vers le col â Reta (1883 m), nous préférons nous couvrir avant la grosse pluie, mais par chance celle-ci ne tombera pas et un peu plus loin il faut à nouveau tout enlever sinon nous serons trempés par la transpiration. Les journées sont de plus en plus chaudes, c'est normal nous approchons de l'été. A partir du col nous poursuivons notre avancée vers la Bocca San Pedru en descendant le long d'une crête par un sentier toujours très agréable. A la vue des arbres qui ont pris une forme courbée, nous supposons que l'endroit doit être très venteux. Dans la descente le soleil ne tarde pas à être masqué par les nuages suivis par quelques gouttes, nous craignons l'orage et ne nous attardons plus en cours de route malgré la fringale qui s'installe. Nous traversons une forêt de conifères aux formes
impressionnantes et mon estomac réclame à manger,
mais notre guide ne veut pas s'arrêter.
C'est épuisé et le moral à zéro que je suis le groupe pour atteindre avec
grand soulagement le col de Vergio à 13h45.
 
 
Le patron est attablé devant le bar et mange tranquillement ses pâtes en nous saluant
amicalement. La restauration se fait jusqu'à 14 heures et nous nous offrons un bon staeck
frites. A la fin du repas le patron nous rejoint et nous faisons causette avec lui un bon moment,
d'autres randonneurs arrivent à 14h20 et demandent s'ils peuvent encore se restaurer, l'employé
refuse vu l'heure, mais le patron aussitôt s'en charge et signale à l'employé que les randonneurs
du GR20 sont son gagne pain et qu'il faut encore les servir.
Dans l'après-midi c'est la sieste, lessive, puis en fin d'après-midi nous interviewons le patron
qui nous fera un super commentaire pour notre film à savoir la création
de la station en 1965 puis dans les années 1970 le tracé du GR20 crée par Michel Fabrikant.
L'or blanc faisant défaut ces dernières années, l'intérieur de l'Ile survit grâce aux randonneurs du
GR20, des Mare a Mare et Mare e Monti.
 
Cette étape est trés belle, pas difficile et nous l'avons réalisé en 6h45 mn
Hébergement à l'hôtel Castel di Vergio : chambre - dortoir ou bivouac 
Ravitaillement à l'hôtel